lundi 26 novembre 2007

Le comédien au coeur de tout

LE CORPS du comédien, que ce soit en termes d’espace ouvert par le jeu ou d’espace scénique, est donc à l’origine de tout ; il est le créateur principal et la matière même du Roi Gordogane.
Par l’investissement et la transformation des espaces, il est vecteur de scénographie ; par son incarnation physique des personnages, il met en vie les luttes de l’enfance, l’éternelle confrontation du rêve et de la réalité, de l’amour, du pouvoir et de la mort.

Le comédien est au coeur de tout : l’acteur-personnage, l’acteur-costume, l’acteur-décor.

L’intégration de passages chorégraphiques ne pouvait qu’aller dans le sens de cette prédominance du corps.
La danse-théâtre, par touches ponctuelles, répond ainsi à l’intensité dramatique de ce conte aux allures satiriques et ouvre à la poésie brute de la réalité des corps. Elle souligne les contradictions de l’humain et les contrastes entre innocence et violence, entre humour, idéalisme et cruauté de la réalité.


Pousser la théâtralité par le jeu croisé du grotesque, de la naïveté, des symboles, des définitions manichéennes du bien et du mal induites par la forme du conte, mais aussi de la dérision et de la sincérité, permet une mise en abîme des travers de l’humain, libère le propos politique et rend toute son évidence et son utilité à la dénonciation critique de l’arbitraire.

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